La rubrique "Durabilité" du Club

Sur cette page, vous pourrez suivre l’avancée de nos différents projets dans le cadre de notre engagement envers la durabilité.

Les sujets ci-dessous ont été publiés à travers les divers «Hebdo» du club (newsletter destinée aux membres).

Bonne lecture !


Prairies fleuries

Un paradis créé et détruit par l’Homme

Les prairies fleuries accueillent environ la moitié de toutes les espèces végétales de Suisse, ainsi que d’innombrables animaux. Elles constituent le milieu naturel abritant le plus d’espèces au mètre carré.

Les prairies et les pâturages ont été créés par l’Homme pour être fauchés et utilisés comme fourrage et pâture pour le bétail. Il y a plus de 6'000 ans, les premiers agriculteurs ont commencé à déboiser des surfaces pour le développement de l’agriculture. De nombreuses espèces se sont alors installées dans ces espaces lumineux et ouverts.

Cependant, plus de 90% des prairies fleuries de notre pays ont disparu au cours des dernières décennies. L’une des principales raisons de ce déclin est l’intensification de l’agriculture. L’utilisation d’engrais provoque par exemple une recrudescence de graminées. Celles-ci prennent alors le pas sur des espèces moins compétitives, telles que les plantes à fleurs. Avec le temps, la diversité baisse et les prairies deviennent de plus en plus uniformes. De plus, les coupes trop fréquentes et l’utilisation de certaines machines provoquent une décimation de certaines espèces de petits animaux ou d’insectes. L’urbanisation grandissante du paysage a également contribué à la disparition de ces milieux essentiels pour la biodiversité.

Actuellement, 3'000 prairies et pâturages secs précieux ont été cartographiés et classés en tant qu’objets d’importance nationale en Suisse, couvrant 0.5% du territoire.

Notre action

Un terrain de golf exige d’être tondu et arrosé fréquemment. Il est évidemment difficile pour des plantes à fleurs de prairies de survivre à un tel traitement.

Afin de favoriser la biodiversité, nous souhaitons développer des prairies fleuries sur certains roughs et certaines surfaces inutilisées de nos terrains. L’objectif final est d’installer neuf hectares de prairies fleuries, dont quatre existent déjà. Au total, plus de 40 espèces de fleurs sont valorisées sur le Golf-Club grâce à ces initiatives.

Pour mettre en place les prairies fleuries sur nos terrains, le gazon est tout d’abord retiré sur certaines surfaces marginales. Un lit de semences est ensuite préparé ; pour cette étape, nous faisons en sorte d’utiliser des fleurs locales et adaptées à notre environnement. Une fois installées, les prairies doivent être entretenues : afin de favoriser leur développement ainsi que la diversité des espèces qui les habitent, nous privilégions une gestion extensive, sans apport de fertilisant et avec des fauches tardives.

Votre propre prairie fleurie, c’est possible !

Si vous avez un espace extérieur que vous souhaiteriez transformer en un paradis multicolore, n’hésitez plus ! Avec un peu de patience et de travail, vous pourriez vous aussi avoir la chance d’accueillir une prairie fleurie et ses habitants typiques : papillons, abeilles, orthoptères…

L’association Pro Natura a développé un guide expliquant toutes les étapes de mise en œuvre ainsi que l’entretien de votre prairie les années suivantes. Vous pouvez vous le procurer ici : https://shop.pronatura.ch/fr/products/pro-natura-praxis-blumenwiesen?variant=39574475866266 

Sources :


Journées de nettoyage

La saison de golf a commencé et vous avez retrouvé des parcours parfaitement propres ? Rien d’étonnant à ça : chaque année, nous pouvons compter sur notre communauté pour donner de son temps durant nos journées de nettoyage.

Au cours de l’hiver, les parcours subissent les aléas de la météo et sont bien souvent recouverts d’un manteau neigeux. Leur utilisation pour la pratique d’activités telles que le ski ou la randonnée amène une fréquentation importante de visiteurs. À l’issue de la saison hivernale, les parcours se retrouvent parsemés de résidus et de déchets. Une opération de nettoyage en profondeur est donc nécessaire avant de pouvoir entamer la nouvelle saison de golf.

Notre action

Le Club organise une journée annuelle de nettoyage du parcours regroupant des participants de tout âge. En moyenne, environ 70 personnes y prennent part pour nettoyer les 60 hectares de terrains du Golf-Club. Cette journée conviviale marque le début de la saison de golf; c’est aussi l’occasion d’explorer des zones moins fréquentées du parcours, et de tisser des liens entre les membres du Club et le staff du terrain.

Bonne nouvelle

Les déchets récoltés par nos bénévoles sont en grande majorité naturels, comme par exemple des branches. Il est rare de trouver des mégots, du plastique ou d’autres objets non naturels. Quand on sait qu’un mégot de cigarette prend en moyenne 2 ans à se décomposer, un chewing-gum 5 ans, un sac en plastique 400 ans, et du verre près de 4'000 ans… C’est une très bonne nouvelle pour nos parcours et surtout pour la nature et cela témoigne du comportement respectueux de nos joueurs et des usagers de nos terrains.

Et vous ?

N’hésitez pas à participer à une journée de nettoyage, qui représente à la fois une occasion de s’investir auprès de la communauté du Golf-Club et de développer des liens sociaux, de passer un moment convivial avec d’autres membres du Club, mais aussi de découvrir l’environnement des parcours.


Les roselières, habitats emblématiques des marais et zones humides

Les roselières sont des milieux humides rares et précieux. Elles sont composées de plantes herbacées de grande taille de type hélophyte : les pieds dans l’eau, et la tête au soleil ! Vous connaissez certainement le roseau, mais il en existe beaucoup d’autres.

Théoriquement, des roselières peuvent se développer dans quasiment toutes les zones humides à basse altitude et au nord des Alpes. Ce sont cependant des milieux rares en montagne.

Un refuge pour de nombreux animaux

En terme de biodiversité, les roselières forment un écosystème très particulier : pauvre en espèces végétales, mais très fourni en espèces animales. Les plantes qui les composent sont en effet très compétitives. Parfois, on trouve des roselières quasiment monospécifiques : une seule espèce de plantes a pris le dessus sur les autres.

Cependant, une multitude d’animaux y trouvent refuge, s’y nourrissent, s’y reproduisent, ou en font leurs aires de repos lors de voyage au long cours :

  • de nombreuses espèces d’oiseaux : butor étoilé, fauvette à tête noir, rousserolle effarvatte, busar des roseaux, etc.
  • des insectes : papillons, libellules, coléoptères, etc.
  • des rongeurs comme le rat de moissons, le plus petit rongeur de Suisse, de la taille d’un pruneau
  • des poissons tel que le brochet, qui se dissimule entre les pieds des roseaux

Les roselières ont également un rôle important pour l’eau : leur sol est un précieux réservoir qui retient l’eau en période sèche et elles sont considérées comme « stations d’épuration » naturelles, maintenant la propreté et la qualité de l’eau.

Un milieu en danger

En Suisse, la majorité des roselières a été détruite par des activités humaines : mauvaise gestion et dégradation de la qualité de l’eau, artificialisation du paysage, assèchement des marais, etc. On estime que 90% des roselières de notre pays ont été asséchées au cours des 200 dernières années.

Notre action

Deux roselières sont installées sur nos terrains. Nous leur laissons progressivement plus de place, par exemple en fauchant moins les environs, tout en veillant à garder un équilibre pour ne pas entraver la pratique du golf. L’objectif est d’augmenter leur surface d’un tiers dans les prochaines années.

Les roselières doivent cependant être fauchées tous les 3 à 5 ans, afin d’éviter qu’elles soient envahies par des tiges sèches et d’autres plantes et qu’elles finissent par disparaître au profit d’arbres.

Dans un environnement aussi transformé que les terrains de golf, les roselières fonctionnent comme zones refuges pour des papillons de nuit et pour des oiseaux migrateurs en escale. Si vous visitez nos terrains, ouvrez l’œil, vous pourriez par exemple croiser un grand sphynx de la vigne

Sources :

 


Les Nichoirs et Swisstainable

Dans le cadre du projet des nichoirs, nous avons collaboré avec plusieurs classes de l'école primaire de Crans-Montana et de la Regent School pour construire et installer des nichoirs sur nos deux parcours de golf. Ces nichoirs offrent un habitat précieux à plusieurs espèces d'oiseaux locaux, dont deux figurent sur la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Suisse.

En avril 2023, les élèves du centre scolaire de Crans-Montana et de la Regent School se sont réunis pour une matinée entière afin de participer à la pose des nichoirs dans l'enceinte du golf, en présence du spécialiste Monsieur Antoine Sierro.

En 2024, 25 nouveaux nichoirs ont été installés avec les écoles de Crans-Montana.

Par ailleurs, nous avons pris une autre initiative significative pour informer davantage notre public sur notre engagement en matière de durabilité. Nous avons installé des panneaux explicatifs le long de nos parcours (voir photo ci-dessous), couvrant diverses thématiques telles que la biodiversité, la gestion de l'eau, le traitement des déchets et la multifonctionnalité des terrains de golf. Lors de votre prochaine visite, nous vous invitons à les découvrir. Les panneaux sont situés à l'arrière des petits chalets de départ, où les plans des trous sont affichés.

 

Swisstainable

Nous sommes fiers d'annoncer que depuis 2023, nous faisons partie du programme Swisstainable. Ce programme, initié par Suisse Tourisme, recense les prestataires touristiques engagés dans la durabilité. En tant que membre du niveau III - le plus avancé du programme - nous avons l'ambition de continuer à développer notre approche durable et de nous engager encore plus dans ce sens.

Cet été, Suisse Tourisme lance l'initiative « Swisstainable sur la bonne voie », qui vise à promouvoir le tourisme respectueux de l'environnement dans notre pays. Rejoignez-nous sur nos parcours de golf pour découvrir comment nous mettons en pratique nos engagements en matière de durabilité, ou visitez le site web de Suisse Tourisme pour en savoir plus sur le programme Swisstainable et sur d'autres expériences exceptionnelles qui respectent l'environnement : https://www.myswitzerland.com/fr-ch/planification/vie-pratique/la-suisse-durable-par-nature/voyage-durable-avec-les-transports-publics/

Nous sommes impatients de partager avec vous notre engagement pour un avenir plus durable. Venez nous rejoindre sur nos parcours et découvrez par vous-même ce que signifie être Swisstainable !

 


Haies indigènes : une oasis pour la biodiversité

La problématique

En Suisse, les haies indigènes ont souvent été arrachées pour faire place à des constructions de routes, de bâtiments ou de maisons. Pourtant, ces haies structurent le paysage, abritent du vent, servent de barrière pour le bétail et offrent des abris pour la petite faune. Reconnues comme des milieux extrêmement précieux pour la biodiversité, elles abritent aujourd'hui 80 espèces d'arbustes.

Notre action

Dans une démarche de préservation de l'environnement, nous avons décidé de planter une dizaine de haies ou massifs d'arbustes composés d'essences locales sur les parcours du Golf-Club. Cette action vise à améliorer le paysage et à favoriser la biodiversité.

Selon leur emplacement, les haies peuvent être composées de différentes essences. Elles se transformeront en véritables refuges pour la biodiversité de notre région : sites de nidification pour la pie-grièche écorcheur et la fauvette à tête noire, sources de baies nourrissantes pour les oiseaux, et lieux de reproduction pour plusieurs espèces de papillons, dont le flambé et l'azuré des nerpruns.

La nouvelle haie derrière le green du 4 du parcours Severiano Ballesteros

Adoptez une haie indigène !

Il est courant aujourd'hui de voir des haies « mono spécifiques », composées de thuyas, de faux-cypères ou de laurelles dans les zones résidentielles. Cependant, l'installation d'une haie indigène dans votre jardin offre de nombreux avantages.

Les haies composées d'espèces exotiques sont moins bien adaptées à nos régions et, étant souvent plantées en monocultures, sont plus sensibles aux maladies et aux ravageurs tels que le bupreste.

En revanche, les haies indigènes sont plus robustes, nécessitent moins d'entretien et de traitements, ont une espérance de vie plus longue et sont donc plus rentables économiquement. En plus de leur bénéfice pour la biodiversité - en offrant des refuges pour les oiseaux, les petits animaux et les insectes, et une source de nourriture pour de nombreuses espèces - les haies indigènes enchantent par leur variété de couleurs, de fruits et de fleurs magnifiques qui sublimeront votre jardin. Par exemple, certaines haies indigènes peuvent nourrir entre 20 et 30 espèces d'oiseaux différentes selon les régions, contre 3 dans le cas de la laurelle.

Le panneau explicatif concernant ce sujet que vous trouverez sur le parcours

 


L’eau, précieuse et rare

La Suisse a beau être le « château d’eau de l’Europe », chez nous aussi, l'or bleu est un bien précieux qui se fait de plus en plus rare. Plusieurs de nos étés ont été marqués par des sécheresses importantes au courant des vingt dernières années, une tendance qui devrait plutôt se confirmer dans le futur. En effet, les changements climatiques aggravent à la fois la pénurie d'eau et les risques liés à l'eau (tels que les inondations et les sécheresses), car la hausse des températures perturbe le régime des précipitations et l'ensemble du cycle de l'eau. Une utilisation économe et durable de cette ressource est donc une priorité absolue sur les terrains de golf. D’autant plus que l’eau est indispensable à la bonne santé du gazon de golf… mais pas uniquement. La multifonctionnalité de l’eau est un défi complexe que rencontrent tous les usagers.

La Commune de Crans-Montana, sur laquelle se trouve notre Golf-Club, a récemment pris des décisions importantes pour gérer cette problématique. La nouvelle planification, entrée en vigueur le 1er juin 2023, prévoit que l’arrosage soit autorisé uniquement de 18h à 8h du matin. L’objectif est d’éviter les pics de consommation et l’évaporation de l’eau durant les chaleurs diurnes, d’augmenter la productivité des sols et de laisser un temps pour remplir les réservoirs. La commune prévoit que l’arrosage de nuit permette d’économiser environ 30% de l’eau, qui s’évapore très rapidement de jour.

Un entretien minutieux et conscient de son impact

Les espaces sportifs, comme le Golf-Club, ne sont officiellement pas concernés par ces mesures. Il est cependant essentiel pour nous de participer à l’effort collectif, et nous nous engageons à arroser de manière rationnelle et contrôlée et à éviter tout gaspillage. Tout le système d’irrigation du Golf-club a été refait en 2015. Nous arrosons de nuit, et seulement sur les zones indispensables. La quantité d’eau utilisée a ainsi diminué de 35 à 40% au cours des dernières années. Richard Barnes, head greenkeeper du Golf-Club, est à la tête d’une équipe de 24 personnes qui travaillent d’arrache-pied pour assurer l’entretien de notre terrain, qui s’étend sur près de 60 hectares. Pour Mr Barnes, il est important de bien communiquer sur le fait qu’un arrosage trop important est néfaste autant au niveau de l’utilisation de l’eau que de la qualité du gazon. « L’arrosage excessif entraîne de nombreux problèmes : une humidité trop importante lessive les nutriments du sol, ce qui pousse ensuite à compenser en utilisant des engrais et de l’azote. De plus, l’humidité favorise l’apparition de maladies, qui sont ensuite combattues avec des produits fongiques souvent néfastes pour l’environnement. C’est au final assez paradoxal : si on arrose trop, les racines restent en surface et ne vont plus chercher l’eau en profondeur, ce qui fait sécher le gazon encore plus vite. Sur notre terrain, nous faisons en sorte de maintenir une humidité d’environ 20% au sol au maximum, et nous avons diminué notre utilisation d’engrais depuis quelques années. »

Les 4 conseils de Richard Barnes pour un gazon en bonne santé et entretenu avec respect de l’environnement

  • Ne pas trop arroser : il n’y a pas forcément besoin d’arroser tous les jours. Il est même parfois judicieux d’arroser uniquement une à deux fois par semaine, et de laisser sécher le gazon entre temps. Les racines vont ainsi aller chercher l’eau plus profondément et deviendront plus solides.
  • Arroser tôt le matin : Aux heures les plus froides de la journée, très tôt le matin, l’eau rentre plus facilement dans le sol. L’humidité peut ensuite s’évaporer au fur et à mesure de la journée, ce qui diminue le risque de maladies.
  • Ne pas couper le gazon trop court : Une pelouse privée n’a pas besoin, et ne devrait probablement pas, ressembler à un green de golf. Un gazon plus long aura des racines plus longues et sera ainsi plus fort et en meilleure santé sur le long terme.
  • Décompacter le sol : En aérant le sol, l’eau peut mieux pénétrer et les racines peuvent plus facilement aller la chercher profondément, ce qui renforce la qualité globale du gazon.

L’impact du changement climatique

Comment le changement climatique impacte-t-il les terrains de golf ? Pour Richard Barnes, l’un des facteurs les plus importants pour notre Golf-Club, situé au cœur des Alpes suisses, est le manque de neige. « La neige donne beaucoup d’humidité au sol durant l’hiver. A Crans, nous n’arrosons en général pas avant mi-mai. Cette année, la couche de neige ne faisait que 50 à 60 centimètres de haut, contre 2 mètres en moyenne habituellement. C’est problématique car en fondant, la neige remplit les lacs et les bassins qui servent ensuite de réservoirs pour toute la région. » Un autre problème observé ces dernières années : les orages. « Sur un terrain de golf, les orages violents et autres évènements météorologiques peuvent faire de gros dégâts. Cet été, il y a beaucoup de vent, et cela complique l’entretien du terrain. »

Des fontaines à eau à disposition des golfeurs

En parallèle à ces efforts dans l’entretien de nos parcours, nous avons également installé des fontaines à eau tout au long de nos parcours afin de réduire l’utilisation de bouteilles en PET à usage unique. En plus d’encourager une consommation plus responsable de l’eau, cette action permet une réduction significative des déchets, avec jusqu’à 54'000 bouteilles économisées par saison.

Le saviez-vous ? Un plastique PET jeté dans la nature met entre 100 et 1000 ans à se dégrader. Et si vous n’avez pas encore votre propre gourde, n’hésitez plus : nous en vendons au Clubhouse ! Découvrez ci-dessous le panneau thématique dédié à la consommation d’eau potable, et retrouvez-le sur nos parcours !

Sources :